Ecoles de Commerce Liste des écoles J'ai choisi la prépa ECT après mon bac STG

J'ai choisi la prépa ECT après mon bac STG

Alors que de plus en plus d’étudiants délaissent la prépa pour les admissions parallèles, Shirley a choisi de tenter l'aventure de la prépa ECT. Et elle ne regrette pas son choix ! Interview.

Salut Shirley ! Peux-tu te présenter et revenir sur ton parcours ?

Shirley : Salut ! Je m'appelle Shirley, j'ai 18 ans et je viens de terminer ma première année de CPGE ECT à Brest. Lorsque j'avais 11 ans, je suis entrée au collège en cursus sport-étude. Un peu perdue en pensant à l'avenir, je n'étais pas une très bonne élève (même si j'ai eu mention Bien au Brevet). Puis un peu par hasard et parce que ce Bac propose un large choix de débouchés, je suis arrivée en STG … et j'ai adoré ça !

Grâce à mes professeurs je me suis éveillée, j'ai découvert des matières incroyables telles que le management ou la cgrh, et tout est devenu logique. J'ai pris goût au travail. Avec 16 de moyenne tout m'était accessible, c'est naturellement que j'ai visé le plus haut possible : la prépa. Il faut dire que je suis très persévérante et dynamique, le "profil prépa" me correspond bien.

Tu es donc en prépa option ECT à Brest. Quelles sont tes impressions après cette première année ? Pourquoi avoir choisi cette prépa ?

Shirley : Je viens de Quimper et j'étais heureuse d'apprendre qu'il y avait une ECT au lycée Jules Lesven à Brest (il y en a moins de 30 en France). Ce n'est pas une grande prépa : les effectifs y sont faibles (entre 20 et 24 élèves par promo) et donc nous sommes chouchoutés (programme de tutorat Passeport Avenir), l'ambiance est bonne. Pourquoi cette prépa ? Simplement parce qu'elle est réservée et adaptée aux bacheliers STG. Le programme s'appuie sur nos forces et nos faiblesses pour nous faire rivaliser avec les L-S-ES. C'est une revanche, la preuve que l'enseignement technologique a sa place en école de commerce, et pas qu'en bas du classement. J'ai enfin trouvé ma place, c'est un sentiment vraiment agréable.

Même si cette année a été éprouvante, j'ai toujours pris plaisir à me rendre au lycée le matin (sauf peut-être le samedi pour les devoir surveillés). Je sens que tout est possible, on nous offre de quoi aller dans n'importe quelle école à condition de s'accrocher. J'ai hâte d'entamer la deuxième année qui s'annonce plus difficile mais aussi décisive. J'adore quand il y a de la pression, ça me donne de la force. Dans ma promo on a beau être proches on sent qu'il y a de la compétition, nous préparons un concours et pour cela il faut être le meilleur, pas seulement se contenter d'avoir la moyenne.

 

Quelles sont tes notes pour l’instant ? Et par rapport à la terminale, est-ce différent ?

Shirley : J'ai fini l'année avec 12,15 de moyenne, je suis deuxième et j'en suis très fière car il parait qu'il est difficile de réussir quand on vient de l'option STG CGRH. Le système de notation n'est pas comparable avec la terminale car les enjeux sont différents, il est normal de perdre 4 points de moyenne (ou plus, j'en ai perdu 6 en maths). HEC recrute à 13,51 ça veut tout dire ! Il faut être réaliste et travailler en accord avec les barres d'admissibilités des écoles que l'on vise. Mais encore une fois c'est un concours et on ne sait pas quelle note auront les autres. De plus il existe différents types d'épreuves plus ou moins difficiles, il faut en tenir compte. Je pense qu'il ne faut pas s'accrocher désespérément aux notes, ce n'est pas valorisant. Par contre donner le meilleur de soi, même quand la fatigue se fait sentir, ça donne des ailes.

Peux-tu nous décrire une “semaine type” ?

Shirley : Je commence tous les jours à 8h pour finir entre 15h30 et 17h. A cela il faut ajouter 4 heures de khôlles en trinôme réparties le midi et le soir après les cours. Parfois j'ai 1h30 pour manger et d'autres fois je n'ai que 30 minutes, et le soir certains finissent à 16h30 quand moi je finis à 19h. Enfin quand je dis "je finis" je parle juste des cours, après il faut compter entre 2 et 5 heures de travail à la maison, ça dépend des jours. Et comme le programme est trop lourd pour perdre du temps à faire des contrôles, on les fait le samedi matin entre 8h et 12h. J'ai 40h de cours, colles et devoirs surveillés par semaine, plus entre 20 et 30 heures de travail maison. Je viens de me rendre compte que mes semaines sont horribles, mais sur le coup on n'y pense pas et ça devient vite un automatisme, rien d'insurmontable.

Est-ce que tu as hésité avant de te lancer dans l'aventure de la classe prépa ?

Shirley : Non je n'ai jamais hésité, la prépa est la voie principale pour entrer en école de commerce et ce n'est pas pour rien. Avec les deux années de folies que l'on fait, on se rend compte du chemin parcouru et du savoir acquis. Le "bagage prépa" est reconnu de tous, c'est la preuve de nos capacités de travail et d'endurance. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté. Ceux qui passent par les BTS/ DUT ont la certitude d'avoir un diplôme à la fin. Mais en prépa on se jette dans le vide, après les deux ans on n'a rien si on échoue. Et bizarrement cette idée me plait bien, ça me donne de la force, c'est mon petit côté masochiste. Et puis ça rend bien sur le CV, la prépa véhicule encore une image un peu élitiste. C'est valorisant.

 

Au fait, pourquoi une école de commerce ?

Shirley : Ahah, la fameuse question posée en entretien. L'école de commerce propose une première année générale, un tronc commun, qui permet de réfléchir davantage à son orientation tout en étant à un haut niveau d'étude. Les parcours à la carte ne sont pas rares et les majeures proposées sont nombreuses, il y en a pour tous les goûts. On peut y choisir l'apprentissage ou les doubles diplômes, et même à l'étranger grâce aux universités partenaires. L'international est à portée de mains.

L'école offre également la chance de faire des stages, de faire appel à son réseau pour rencontrer les personnes qui changeront votre vie. Je suis très attachée au lien social, aux rencontres, pour moi avoir un tel réseau c'est la certitude de mener à bien mes projets. De plus, un master grande école est plus valorisé qu'un master classique et les labels d'accréditations internationaux des écoles n'y sont pas pour rien.

D’accord et pour finir quelles écoles aimerais-tu intégrer l’année prochaine ?

Shirley : Mon top 3 : Rouen Business School, Skema et BEM. On pourrait me dire que je peux viser plus haut, j'en suis consciente et je compte m'inscrire aux épreuves des parisiennes. Mais je préfère garder la tête sur les épaules, au moins si je décroche plus haut ça sera une bonne surprise! (j'avoue que l'EDHEC me branche bien). Et je préfère être bien classé à RBS que dans les derniers admis d'Audencia. J'espère pouvoir revoir mes ambitions à la hausse si mes notes restent aussi honorables en deuxième année, je vous dirai ça dans un an.

L'école que je désire plus que tout est donc Rouen BS. Tout d'abord elle est très bien classée et ne cesse de monter ! Cette école propose des majeures très intéressantes dont une qui a particulièrement attiré mon attention : Tactique, management et décision face au réel. C'est quand même crucial de trouver un master qui nous correspond et ce n'est pas mon cas pour toutes les écoles. Grâce à ses accords internationaux elle propose pas mal de doubles-diplômes, j'en ai déjà repéré cinq ou six. En plus l'ambiance de l'école à l'air vraiment bonne, j'ai eu le plaisir de discuter avec des étudiants qui étaient heureux d'y étudier et ça donne envie d'être à leur place. Leur vidéos pour les admissibles sont aussi super sympa !

Puis je trouve que Rouen est géographiquement bien située, ça peut paraitre idiot mais les bretons n'aiment pas être loin de la mer. Et comme tout coup de cœur, y'a une part d'inexplicable. Sinon pour Skema et BEM, c'est un peu la même chose, les programmes, la ville, l'ambiance et le sentiment d'appartenance qu'elles dégagent ne m'ont pas laissée indifférente...

Merci beaucoup à Shirley d'avoir pris le temps de répondre à nos questions. Si vous aussi, vous souhaitez nous parler de votre parcours et ainsi aider les lycéens à choisir leur orientation, merci de nous envoyer un petit mot à bonjour@ecoles2commerce.com ! Par ailleurs, vous pouvez poser vos questions à Shirley dans les commentaires de cet article.

Sébastien Lardez AUTEUR : Sébastien Lardez

Fondateur d'Ecoles2commerce.com et diplômé de GEM. Je blogue sur le monde des grandes écoles de management et m'intéresse particulièrement au web, à l'innovation et au monde de l'entrepreneuriat.

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