Ecoles de Commerce Liste des écoles Young Entrepreneur Center, l’incubateur du groupe ESC Troyes

Young Entrepreneur Center, l’incubateur du groupe ESC Troyes

Nous poursuivons notre série sur les incubateurs des écoles de commerce pour en savoir plus sur cet univers bien particulier qu’est l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, petit focus sur l’incubateur du groupe ESC Troyes avec l’oeil avisé de Benoit Rousseaux, directeur adjoint de la Technopole de l’Aube en Champagne.

Bonjour Benoit, merci de répondre à cette interview. Première question qui me vient à l’esprit, qu’est-ce que la Technopole de l’Aube ?

Benoit : La Technopole de l’Aube a vu le jour, il y a plus de 10 ans, en 1998, dans le but de promouvoir et d’accompagner les entreprises innovantes de la région Champagne-Ardenne. Notre idée était aussi de créer des synergies avec les établissements d’enseignement supérieur de la région. D’ailleurs, nous organisons régulièrement des cours et des conférences pour les étudiants, sur plusieurs thématiques, comme l’innovation au sein de la Technopole.

Deux fois par an, les journées Plug&Start permettent par ailleurs de réunir porteurs de projets et experts durant 3 jours sous la forme d’un stage “commando” destiné à accélérer la création d’entreprise.

Quels sont les liens entre la Technopole de l’Aube et le groupe ESC Troyes ?

Benoit : Ce sont des liens historiques puisque Francis Bécard, le directeur général du Groupe ESC Troyes, est aussi directeur de la Technopole. Nous avons donc régulièrement des réunions en commun avec l’école de commerce troyenne. A ce titre, nous hébergeons les locaux de l’incubateur qui est accessible à des étudiants de différents horizons, l’ESC Troyes bien entendu, mais aussi à l’école supérieure de design, à l’Université Technologique de Troyes, à l’université de Reims Champagne-Ardennes et à d’autres établissements d'enseignement de la région.

Quelles sont les spécificités de l’incubateur du groupe ESC Troyes ?

Benoit : C’est justement cette ouverture à différentes écoles, qui différencie selon moi l’incubateur de la Technopole de l’Aube d’autres incubateurs d’écoles de commerce. Nous accueillons des équipes constituées de différents profils (commerciaux, designers, ingénieurs...). La transversalité est d’ailleurs au coeur de la pédagogie du groupe ESC Troyes. Nous n’aurions donc pu concevoir un incubateur constitué uniquement d’étudiants issue d’une seule formation, de management notamment. Nous sommes persuadé que la réussite des projets dépend de la capacité à mixer les cultures et formations.

Comment se déroule le processus de sélection ?

Benoit : L’incubateur est réservé aux étudiants, actuellement dans leur cursus, mais aussi aux diplômés jusqu’à 3 ans après leur sortie d’école. Pour postuler, les porteurs de projet doivent se rendre sur le site du Young Entrepreneur Center (YEC), qui une véritable plateforme d’accompagnement, permettant de suivre les jeunes entrepreneurs tout au long du processus de création d’entreprise.

Sur cette plateforme, les candidats à l’incubateur remplissent un profil. Ensuite, avec la technopole, nous aidons les porteurs de projet à formaliser leur idée. Ils doivent ainsi plancher sur un “executive summary” et sur une présentation PowerPoint pour le pitch devant le jury final, qui décidera de l’intégration ou non dans l’incubateur.

Il est intéressant de noter qu’il n’est pas forcément nécessaire d’avoir déjà une idée pour postuler. Des étudiants peuvent se faire connaître sur la plateforme dans le but d’intégrer par la suite un projet, en apportant bien sûr leurs compétences.

Quels services sont proposés aux incubés du YEC ?

Benoit : Une fois le projet validé par le jury, le porteur de projet est accompagné tout d’abord par un collège d’experts, qui va donner les premiers conseils et les premières orientations pour la suite. Puis, un chargé d’affaires prend le relais et pilote le projet avec l’entrepreneur. Bien entendu, nous proposons un panel large d’experts (une centaine de professionnels bénévoles chaque année) pour guider les étudiants en comptabilité, finance, juridique, marketing, etc. Finalement, l’idée est d’amener les porteurs de projet, au plus tôt, vers une validation du concept sur le marché.

Outre l’accompagnement, nous proposons effectivement aux incubés un ensemble de services. Tout d’abord, en leur proposant des locaux puisqu’un espace de co-working est accessible aux incubés au sein de la technopole. Nous leurs offrons également l’accès à des salles de réunions et à des salles de phoning pour les RDV clients et/ou pour l’étude de marché. Il y a également des formations spécifiques tout au long de l’année pour accompagner les incubés. Viadeo est aussi partenaire de l’incubateur et offre un abonnement premium à nos entrepreneurs en herbe.

 

Combien d’entreprises sont incubées aujourd’hui ? Pouvez-nous présenter quelques projets qui sont passés par l’incubateur ?

Benoit : A vrai dire, nous sommes en pleine session de recrutement, qui se termine en mars prochain. Mais, en 2012, nous avons accompagné pas moins de 22 étudiants. Le dernier projet que j’ai en tête, c’est celui de Caroline Nilles, diplômée de l’ESC Troyes, et qui a lancé Gastronomiz. C’est un nouveau service d’e-commerce par abonnement qui propose à ses clients de recevoir, tous les mois, des box culinaires à domicile. Un autre projet intéressant dont je peux vous parler est Club Ophys. Cette entreprise a aussi été créée par un diplômé de l’ESC Troyes, Julien Guillot, et propose un service de CE externalisé pour les TPE et PME. Jusqu’à présent, l’entreprise s’est développée dans la région Champagne et elle cherche désormais à s’étendre à d’autres régions françaises.

Existe-t-il des passerelles pour aider les entreprises incubées à trouver plus facilement des financements ?

Benoit : Oui, nous avons d’ailleurs la chance d’héberger le club des business angels de Champagne-Ardenne au sein de la Technopole ! Autant vous dire que les relations et les échanges entre les investisseurs et les porteurs de projets s’en trouvent facilités... D’ailleurs, certains ont investi récemment dans le projet d’une étudiante de l’ESC Troyes, qui a ouvert un restaurant rapide pour faire découvrir les saveurs des pays de l’est ! De notre côté, à la Technopole, nous proposons d’accompagner les porteurs dans leur recherche de financement, notamment en les conseillant pour leur dossier de demande de subventions. Sinon, nous avons également une banque partenaire (le CIC EST) qui porte un regarde attentif aux dossiers qu’elle reçoit de l’incubateur, mais surtout travail en amont avec les porteurs de projets pour les accompagner dans ces démarches.

L’incubateur du groupe ESC Troyes, et de la Technopole de l’aube en général, me semble finalement tout à fait bien organisé ! Comment l’expliquez-vous ?

Benoit : Oui, c’est vrai que nous accordons une attention particulière à notre organisation. En effet, nous avons pour ambition d’obtenir à court terme une norme de qualité accordée à des pépinières d’entreprises. Pour cela, nous devons respecter une certaine démarche et être rigoureux dans nos processus d’accompagement.

Et bien merci Benoît pour ces éclaircissements sur l’incubateur du groupe ESC Troyes. Nous vous souhaitons bonne continuation dans vos projets !

Cet article est sponsorisé par le groupe ESC Troyes.

Sébastien Lardez AUTEUR : Sébastien Lardez

Fondateur d'Ecoles2commerce.com et diplômé de GEM. Je blogue sur le monde des grandes écoles de management et m'intéresse particulièrement au web, à l'innovation et au monde de l'entrepreneuriat.

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