Condomatix, une application pour géolocaliser les distributeurs de préservatifs !
Les distributeurs de préservatifs, qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ? Mais surtout, où les trouver ? C’est pour répondre à cette question qu’on ne se pose jamais qu’au mauvais moment qu’est née l’application Condomatix.
Salut Damien, peux-tu nous présenter ton équipe ?
Damien : Sur ce projet nous sommes quatre. Sylvain est développeur indépendant, et c’est la première personne que j’ai rencontrée dans le milieu du numérique en arrivant à Bordeaux. C’est lui qui a réalisé mes premières cartes de visite et m’a présenté tous les gens avec qui je bosse depuis. Dont Damian qui est également développeur indépendant. Tous les deux sont de véritables couteaux suisses du web, avec un goût prononcé pour le développement d’applications en Ruby.
Enfin, Noémie est graphiste pour tous les supports, et fait notamment de très jolies datavisualisations. Pour ma part, vous me connaissez comme le technicien de l’ombre d’Ecoles2commerce.com mais là je me suis surtout occupé de la communication. Je suis diplômé de GEM en 2010 et entrepreneur depuis lors.
Quel est le principe de Condomatix ?
Damien : Condomatix est une application sur mobile qui permet de trouver le distributeur de préservatifs le plus proche de soi, d’en rajouter de nouveaux sur la carte, et d’indiquer leur état de fonctionnement. D’ailleurs, nous venons à peine de lancer l’application en ligne, et nous comptons sur la communauté pour nous aider à recenser tous les distributeurs !
Dans quel cadre est né ce projet ? Quel est le but ?
Damien : Tout est parti d’un appel à projets lancé par le Conseil Général de la Gironde et la Communauté Urbaine de Bordeaux. Ensemble ils organisent le concours Open Data “Servons-nous des données, donnons-nous des services”. Nous avons voulu faire quelque chose d’un peu décalé, et montrer que l’Open Data ne sert pas qu’aux questions de mobilité ou de tourisme. Le but de Condomatix, au delà de l’utilité de pouvoir trouver les distributeurs de préservatifs, c’est de rappeler le message qu’il est important de se protéger, et que la capote reste le meilleur moyen pour ça. On espère susciter un peu la discussion, que les jeunes en parlent.
Open Data ? Késaco ?
Damien : L’Open Data, c’est le fait de mettre des données à disposition du grand public. Cette démarche est de plus en plus adoptée par les pouvoir publics, mais aussi par les entreprises. Cela permet l’émergence de nouveaux services, et de nouvelles informations nées du croisement de plusieurs sources ! Dans notre cas, la position des distributeurs était une donnée inconnue, donc en développant Condomatix, nous nous sommes engagés à libérer cette information, et à la reverser dans le catalogue Open Data de la Gironde. Car l’échange ne doit pas être à sens unique : on peut consommer des données ouvertes, et aussi en produire.
Quel est le modèle économique d’une telle application ?
Damien : Dans l’immédiat, le seul revenu envisagé avec un tel développement, c’est le fait que nous participons à un concours et qu’il y aura donc peut-être un prix à la clef. En dehors de ça, nous comptons bien garder le service entièrement gratuit à vie, et n’avons d’ailleurs pas du tout réfléchi à ces questions. Ce qui est amusant en revanche, c’est que deux jours à peine après le lancement de notre communication en ligne, et alors que nous avions touché encore peu de gens, le gérant d’un important site de vente de préservatifs en ligne nous a contacté spontanément pour nous proposer un partenariat. On ignore encore quelle forme cela pourrait prendre, mais on va assurément y réfléchir ! Avec Condomatix nous voulions surtout nous prouver que nous étions capables de mettre un produit sympa sur le marché en peu de temps, et tester notre capacité à collaborer.
Quelles sont les prochaines étapes pour Condomatix ?
Damien : Pour l’instant, notre priorité est de faire connaître Condomatix, afin que les gens aient le reflexe, et ne se retrouvent plus jamais à chercher un distributeur en panique ! Ensuite, on voudrait améliorer l’application : permettre de mettre plus d’infos sur chaque distributeur, comme le prix ou la marque. On a commencé à mettre en place un système de gamification, pour encourager les gens à utiliser le service, et on peut faire beaucoup mieux encore. Et puis, nous réfléchissons à compléter les informations présentes sur la carte avec les autres lieux relatifs à la santé : le planning familial, les centres de dépistage, etc. Surtout, l'application est accessible directement en ligne, alors que beaucoup de gens la cherchent dans l'AppStore ou sur Google Play. Donc on va corriger ça rapidement !
Fondateur d'Ecoles2commerce.com et diplômé de GEM. Je blogue sur le monde des grandes écoles de management et m'intéresse particulièrement au web, à l'innovation et au monde de l'entrepreneuriat.