Ecoles de Commerce Liste des écoles Faut-il cuber ou ne pas cuber ? conseils...

Faut-il cuber ou ne pas cuber ? conseils...

C’est une question assez récurrente pour les préparationnaires quand la période des admissibilités arrive. Quand finalement, les résultats aux écrits sont décevants et qu'on se dit qu'avec une année de cube (une année de prépa en plus), on fera forcément mieux. Alors cuber ou ne pas cuber ?

Cuber peut paraître alléchant pour avoir de meilleures écoles, c’est vrai. Mais il faut se demander si l’on est encore capable de revivre une année de travail intense.

Les inconvénients qu’il y a à cuber :

  • Refaire une année de prépa à fond et “perdre une année”. 
  • Repayer les inscriptions aux concours (sauf pour les boursiers), et éventuellement payer en plus les frais de scolarité d’une prépa privée.
  • Prendre le risque d’obtenir des résultats équivalents ou moins bons.

Les avantages à cuber : 

  • Avoir de bien meilleures écoles
  • Avoir déjà une expérience des concours

N’oublions pas qu’il y a aussi des portes de sortie lorsque vous n’êtes pas satisfaits de vos résultats. Vous pouvez choisir tout d’abord de vous réorienter. Par exemple, il est possible de reprendre un cursus en L2 ou en L3 à l’université puis de tenter les concours Tremplin et/ou Passerelle en admission parallèle. Il faut alors bien se renseigner à l’avance si votre prépa prévoit des équivalences à la fac. Autre solution, si vous vous rendez compte qu’une école vous plait après avoir passé les oraux, vous pouvez aussi choisir de revoir vos ambitions à la baisse et d’intégrer une école qui ne vous faisait pas tant rêver que ça au départ.

Si vous trouvez toujours que les avantages surpassent les inconvénients, et si les portes de sorties possibles ne vous conviennent pas, dans ce cas vous pouvez cuber. Il faut alors réussir à remettre le pied à l’étrier d’une manière ou d’une autre. L’idée c’est d’essayer de voir ce qui vous a fait « échouer» : trop de stress, trop de pression, pas assez de travail, des facteurs extérieurs ou encore un cadre de travail pas forcément optimal ? Le risque, c’est de reproduire le même schéma en cube et que le résultat ne soit toujours pas à la hauteur de vos attentes.

Si on décide de cuber, on s’y prend comment ?

Première question qui se pose : si on est admissible à des écoles qui ne nous plaisent pas, on y va quand même ? Bien sûr ! En fait, c’est un peu l’avantage du « khube » d’être déjà passé par là, pas seulement en simulation, et donc de moins appréhender les oraux l’année suivante.  Il faut voir votre échec comme une chance de s’essayer dans les conditions réelles à l’entretien de personnalité, et aux oraux de langues. C’est disons, un plus. Vous serez peut-être aussi surpris de constater que vous pouvez aussi vous épanouir dans une école moins “cotée” !

A quel moment commencer les démarches ?

Plus on dépose son dossier tôt, plus on est sûr d’être accepté en cube ! Dans ma prépa, à Intégrale, ils nous invitaient même à déposer des dossiers de « pré-inscription » avant les concours. Cela leur permettait d’avoir une idée des personnes susceptibles d’être accueillies en cube, avant que les élèves extérieurs ne déposent leurs dossiers. Donc, il est mieux de postuler dès que vous êtes certain de cuber, souvent après les écrits, pendant ou après les oraux.

Faut-il cuber dans la même prépa ?

C’est vrai que cuber dans sa prépa d’origine (quand c’est possible) ça paraît plus simple. Mais il faut se demander alors si l’on s’y sent encore bien pour y travailler. Surtout, il peut paraître aussi opportun de changer de profs, de camarades et de contexte pour repartir du bon pied. Il ne faut pas oublier que, qui dit même profs, dit cours sensiblement similaires, même dans le cadre d’une classe « spéciale cubes ». Pour certains cela peut être bénéfique. D’autres auront plus de mal à se donner à fond sur un cours qu’ils auront déjà fait et qui sera abordé de la même façon. Si ce n’est pas votre cas et que c’est seulement un évènement extérieur qui fait que vous n’avez pas assez bossé ou que vous n’étiez pas été assez motivé, dans ce cas il n’y a pas de raison majeure à changer de prépa.

Si on décide de changer de prépa pour cuber, on fait ça où ?

Il est vrai que quand on parle de cuber, les prépas privées arrivent à la rescousse à grand renfort de plaquettes explicatives. Cela s’explique en grande partie par le fait que peu de prépas publiques acceptent les cubes. Et quand les cubes sont acceptés dans les prépas publiques, ils sont souvent intégrés à des classes de carrés, ce qui n’est pas l’idéal car vous allez refaire le même programme. Le problème des prépas privées ? Le prix bien sûr... D’autant plus qu’elles sont souvent situées à Paris, dans des quartiers où la vie est chère, et surtout elles sont payantes ! Il existe cependant des prépas privées sous contrat avec l’Etat (dont les frais de scolarité sont nettement moins élevés).

Changer de voie est-il une bonne idée ?

Cette question est plus souvent posée aux élèves qui sont en ECS, surtout quand ils ne brillent pas particulièrement par leurs notes en maths. Changer de voie peut être une solution, si vous vous débrouillez en contrepartie en CSH (Culture et Sciences Humaines) et en Géopolitique car l’AEHSC (Analyse Economique et Historique des Sociétés Contemporaines) viendra la remplacer.

Et que faire pendant les vacances ?

En règle générale, votre prépa de cube demande de revoir vos bases pour repartir de plus belle et aller plus loin, surtout dans le cadre d’une classe «spéciale cubes ». Les révisions incluent très souvent le programme de 1ère année ; il n’y a pas de belle construction sans bonnes fondations ! Personnellement, j’ai choisi de changer de prépa et de cuber à Commercia, une prépa privée à Paris. J’ai préféré une classe prépa qui était moins bien cotée à l’époque mais dans laquelle je me sentais bien pour travailler et où j’étais encadrée de manière positive. Et oui, la question de l’interprétation des classements se pose aussi pour les prépas !

Dans mon cas, la géopolitique était mon point faible et j’aimais les maths, donc pas de changement de voie pour moi (ECS). Sur les conseils de mon directeur, j’ai profité de 2 ou 3 semaines pour vraiment décompresser et me changer les idées. Ensuite j’ai commencé un programme de révisions relativement intensif, mais qui me laissait du temps pour me reposer et repartir à fond. Pour les maths, j’ai revu le programme de 1ère année pour le maîtriser à fond, et j’ai revu les points principaux du programme de 2ème année. Pour la géopolitique, j’avais plutôt un problème de synthèse, donc j’ai repris mes copies et j’ai réécrit les passages les moins clairs pour m’entraîner.

Pour ma part, j'ai cubé suite à des résultats décevants à la fin de ma deuxième année de prépa. Mon année de cube n’a pas été de tout repos. J’ai appréhendé les concours plus que la première fois par peur d’un nouvel échec. Mais je me sentais également mieux préparée et plus sûre de mes connaissances.

Julie Navillot AUTEUR : Julie Navillot

Etudiante à BEM Bordeaux (futur Kedge BS) en parcours ESC. Actuellement en stage de fin de première année chez ecoles2commerce.com en tant que Community Manager.

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