Ecoles de Commerce Liste des écoles Dernière étape, Grenoble Ecole de Management !

Dernière étape, Grenoble Ecole de Management !

Dernière étape du Tour de France des écoles pour Shirley ! Elle nous livre ses impressions sur Grenoble Ecole de Management avant de nous expliquer son choix final d'intégrer Toulouse BS.

Mon arrivée à Grenoble

Entre Lyon et Grenoble, le trajet en TER est dépaysant. On aperçoit les montagnes et la neige éternelle sur les hauteurs alors qu'en bas, il fait 30 degrés … J'arrive à destination où des admisseurs m'attendent à la gare, près du stand de l'école. Sur les trois admissibles attendus, je suis la seule à me présenter car les résultats de l'ESCP sont tombés la semaine d'avant. On m'emmène à l'école, qui se situe à peine à 3 minutes de marche. Le bâtiment est super moderne, il y a des énormes baies-vitrées teintées. A l'intérieur même constat : hall spacieux, hauteurs au plafond mirobolantes, mobilier contemporain. Pour le coup, le campus est en total adéquation avec l'identité que revendique l'école !

Après avoir fait le tour du propriétaire, j'entre au paradis pour tout geek comme moi : la salle de cours du futur. C'est une salle de cours vitrine, un modèle de ce que GEM compte offrir à ses étudiants à court terme, équipée des dernières technologies en terme de tableaux interactifs, de sièges-tablettes au design épuré futuriste, et d'une imprimante 3D. C'est la première fois que je vois une telle machine. Je suis restée émerveillée comme devant un sapin de noël. D'ailleurs, on a parlé de ça à l'entretien :-). 

Le reste de ma journée est calme, il n'y a vraiment pas grand monde. J'attends de rencontrer mon hébergeur, le chef de projet des admisseurs, pour rentrer me poser. Je ne fais pas de restaurant ce soir-là, au lit pour être en forme le lendemain. Je reste sur le balcon admirer les montagnes.

Ma journée d'oraux

Amphi de présentation à 7h, ça aurait pu être lassant à force si ce n'était l'amphithéâtre le plus impressionnant que j'ai vu ! Gigantesque, blanc, futuriste. En plus, pour le dernier amphi de l'année, toute l'équipe s'est lâchée. Le petit spectacle comique qu'ils nous font est génial. Je suis appelée en espagnol. Encore une fois, il s'agit d'un document écrit à préparer en 20 minutes (synthèse + commentaire). L'entretien se passe bien, la dame du jury est agréable. Elle n'arrête pas de me corriger quand je fais des fautes, pour le coup s'est déstabilisant mais ça doit être un réflexe de prof. En lui posant la question, j'apprends que les parcours trilingues sont accessibles uniquement à ceux qui ont eu plus de 14/20 en langues CCIP au concours. Je savais que c'était sélectif, mais pas à ce point là !

Viens ensuite l'anglais avec un sujet sur la viande de cheval. Je pense que c'est fichu pour moi au moment où je ne sais pas expliquer l'origine du scandale en Europe. Et puis, je ne manque pas de dire que j'aime le cheval aussi bien en ami que dans l'assiette... Finalement j'ai eu 15/20, l'examinatrice doit manger du cheval elle aussi...

Pas le temps de souffler, je pars en entretien. Je suis stressée à mort comme jamais auparavant. Dans une salle de préparation, je remplis un questionnaire de personnalité avec des affirmations à classer par ordre de préférences (Ex: au travail avec mes collègues … j'aime les diriger/ je suis toujours là pour les aider / je leur explique les choses / je délègue …), c'est un peu comme sur les sites de rencontres. On me donne 4 ou 5 sujets au choix, des cartes, des tableaux de chiffres, une phrase. Je choisis cette dernière, 30 minutes de préparation "pensez vous que le but compte moins que le moyen d'y parvenir ?", les 5 minutes de passage passent à la vitesse de l'éclair.

Première partie de l'entretien terminée, place à la seconde : l'interview. Je converse avec une chef de projet dans une association qui fédère une pépinière d'entreprise d'innovation. La gestion de projet, le domaine associatif, la technologie, tout ce que j'aime. J'ai un peu peur parce que je ne fais que parler du "boulot" alors qu'en amphi, le directeur de l'école nous avait dit qu'en général, plus le sujet est éloigné du monde professionnel et mieux l'interview est réussie. Alors je parle ensuite de mes activités associatives pour rendre cet échange moins protocolaire et le tourner plus comme une simple conversation entre inconnus. Je trouve que ça c'est bien passé. Au bout de 9 minutes le dialogue s'arrête, on me demande de faire une brève synthèse de ce qui m'a marqué.

Enfin, dernière partie, 15 minutes d'entretien plus classique. Il faut aller à l'essentiel, tout dire en très peu de temps. Le président du jury, professeur de l'école, me lance une question d'accroche assez vaste. Puis les autres membres rebondissent sur mes dires. Je ressors de cet entretien plutôt confiante. Le jury n'a cessé de me sourire. Je pense que c'était dû à mon côté naturel, j'ai essayé de leur transmettre mes passions. Quand on voit les "bêtes de concours" qui me faisaient concurrence, entre autre des admissibles à HEC, peut être qu'un peu de sincérité, de joie de vivre et de sourire change la donne.

Quand ils ont commencé à parler géopolitique, je leur ai clairement dit que je n'ai jamais reçu d'enseignement dans cette discipline contrairement à mes collègues d'autres filières, et j'ai rebondi sur l'égalité des chances qu'offre la filière technologique. J'ai eu 18/20, classée N°1112 sur liste complémentaire. J'étais dans le train quand j'ai vu les résultats, vous imaginez ma joie. Le soir, restaurant des admissibles … enfin plutôt des admisseurs parce qu'on était 5 contre 60. C'était leur soirée, la fin de leur stage et de cette période de dur labeur.

Mon avis sur Grenoble Ecole de Management

J'ai été bluffée par les locaux. GEM était l'école la plus haute classée que j'ai décrochée. En plus, mon projet professionnel touchant aux nouvelles technologies, j'avais de quoi trouver mon bonheur là-bas. En rentrant, j'ai donc longuement hésité entre GEM et TBS. Mais il n'y avait pas photo, mon coup de foudre pour Toulouse était encore bien présent malgré mon passage dans le Dauphiné. Au moins, j'ai eu le luxe d'avoir le choix entre deux écoles de très bon niveau. Ce qui a fait la différence, ça a été la dimension plus égalitaire qu'offre TBS (classes à horaires aménagés, petits boulots…) et les parcours encadrés dans lesquels je me reconnais mieux.

De plus, les départs à l'étranger conditionnés par les notes aux concours ont été éliminatoires pour Grenoble. Je rêve des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie … des destinations très prisées. A GEM, je n'aurais eu que les miettes face à la des étudiants qui ont décroché des meilleures notes que moi à l'écrit (j'ai eu 6.2 en anglais CCIP et j'étais heureuse comme tout). C'est un ensemble de petits détails qui m'ont aidé à trancher.

Je viens de recevoir le dossier d'inscription de Toulouse BS, l'entrée en école de commerce approche à grand pas. Merci à tous d'avoir suivi mes aventures, c'était important pour moi de retranscrire avec transparence mes avis sur chaque école. J'espère que vous trouverez votre bonheur là où vous avez été admis. Finalement, c'est ça le plus important, être heureux. Vous allez me dire, à 30.000€ les 3 ans l'école a intérêt à nous proposer un environnement confortable.

Je suis juste persuadée que vous ferez de plus grande chose dans une école où vous êtes bien. Après coup, je regrette juste d'avoir passé tant d'oraux et les écrits IENA, mais vaut mieux être prudent, la concurrence est rude. L'aventure prépa est bel est bien terminée, ça fait tout drôle. J'ai hâte d'être à la rentrée pour une fois ! Je continuerai à écrire sur mon blog flambant neuf qui ne devrait tarder à pointer le bout de son nez.

Shirley AUTEUR : Shirley

Etudiante à Toulouse Business School après 2 ans de CPGE à Brest.

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