La cote 2009 des écoles de commerce par Challenges

Cette année, le magazine Challenges nous propose sa "côte" des diplômes des écoles de commerce et de management avec pour principal critère le salaire des débutants. Si la hiérarchie habituelle est globalement respectée, quelques surprises sont à prévoir, bonnes ou mauvaises, pour certaines écoles.

Ecoles post-prépa

Extraits de l'enquête de la rédaction de Challenges :

Plus qu'un match entre écoles comparables, c'est donc plutôt un système de ligues qui se dessine en France, comme au football : en ligue 1, un petit groupe de cinq ou six riches leaders reconnus à l'étranger et quasi figés dans le marbre des classements. En ligue 2, une dizaine d'écoles au rayonnement national, second choix des grandes entreprises, mais pourvoyeuses de gros bataillons de cadres, et dont certaines réussissent à percer sur la scène européenne. Enfin, les écoles moins prestigieuses, dont le nom n'est pas une marque, mais qui maillent le territoire et répondent aux besoins des entreprises régionales.

Une fois déterminée la «ligue» que l'étudiant de prépa convoite, mieux vaut oublier les classements pour privilégier les contenus. Car, malgré une structure pédagogique comparable - une première année généraliste dans le prolongement de la prépa, puis deux années de master plus professionnalisantes qui se terminent par une spécialisation -, les écoles ont chacune leur culture et leurs champs d'expertise...

Ecoles post-bac

Extraits de l'enquête de la rédaction de Challenges :

Un véritable carton ! Les écoles post-bac, c'est-à-dire celles qui recrutent directement après le bac ?- contrairement aux classiques Sup de Co, où l'on entre après une classe préparatoire -, attirent un nombre toujours plus élevé d'étudiants. Pourtant, en optant pour cette formule, ceux-ci chargent d'autant leur programme de terminale, car les écrits se déroulent en général au printemps, soit quelques mois avant le bac.

Mais rien n'y fait : malgré une hausse continue depuis cinq ans, les principaux concours ont encore enregistré cette année une augmentation de près de 20% du nombre de candidats. A croire que les lycéens se passent le mot. Fini la réputation d'écoles pour étudiants nantis mal à l'aise dans le moule scolaire classique. Ces établissements attirent de bons - voire de très bons - bacheliers.

Mieux vaut privilégier les établissements reconnus, notamment au travers des labels officiels (visa de l'Etat), les accréditations internationales ou encore l'appartenance à certains clubs, comme la Conférence des grandes écoles (CGE). Si une école en est dénuée, cela ne veut pas dire qu'elle est mauvaise, mais il faudra être plus attentif à la qualité de l'enseignement et se renseigner précisément sur le devenir de ses anciens diplômés, sans s'en tenir aux promesses des plaquettes.

Souvent plus coûteuses, puisqu'il faut débourser cinq années de scolarité au lieu de trois seulement en Sup de Co, les écoles post-bac offrent dans l'ensemble des salaires de sortie moins élevés. Aucune, même la plus prestigieuse, n'affiche des chiffres équivalents aux meilleures Sup de Co, ou même à certains masters de l'université dont les étudiants sont embauchés au-dessus de 40 000 euros brut par an. La hiérarchie existe encore dans l'esprit des recruteurs au moment de l'embauche. En revanche, les fonctions exercées sont dans l'ensemble assez comparables, si l'on met de côté des métiers très pointus ou sélectifs, comme trader.

AUTEUR : Sébastien Lardez

Fondateur d'Ecoles2commerce.com et diplômé de GEM. Je blogue sur le monde des grandes écoles de management et m'intéresse particulièrement au web, à l'innovation et au monde de l'entrepreneuriat.