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Interview avec 3 anciens de la classe préparatoire ECT du lycée Lesven à Brest

Lors du forum des écoles organisé par la cité scolaire de Kerichen, à Brest, les anciens de la classe préparatoire ECT du lycée Lesven ont accepté de m'accorder une interview. Fraîchement arrivés en école, ils m'ont fait part de leurs impressions et m'ont donné un petit aperçu des émotions qu'ils ont vécu lors des concours 2012. Retour d'expérience avec Magalie, Tristan et Marine :

      

Bonjour, merci de m'accorder cette interview ! Je constate que vous avez survécu au marathon des concours, comment ça s'est passé ?

Magalie : C’était terriblement long. Il y a d’abord les écrits, qui m’ont semblé interminables, et le tour de France qui était très fatigant. Mais je ne regrette rien.

Tristan : Et bien parfaitement ! Ce n’est pas si difficile que cela en fin de compte même si j’ai la chance d’avoir du recul aujourd’hui par rapport à mon périple. Il faut dire que les ESC et les étudiants font tout pour nous simplifier notre passage chez eux.

Marine : En général, les concours restent une période très fatigante avec les révisions, l’appréhension, la concentration, le stress éventuel… C’est une expérience riche en émotion. Pour ma part, j’avoue ne pas avoir été trop saisie par le stress. En effet, en prépa nous avions eu beaucoup de concours blancs ou sujet de concours (que ce soit à l’écrit ou l’oral). Alors le jour J, j’y suis allée comme si j’allais en concours blanc… Et ce n’est pas plus mal ! On a déjà beaucoup de choses à gérer, alors si on peut y aller (plutôt) confiant… 

Lors du tour de France, vous avez eu des coups de cœur ? Des coups de gueule ? Racontez-nous votre expérience !

Magalie : Comme je l’ai dit mon tour de France a été très fatigant avec tous les changements de ville et aussi parce que j’ai fait la grosse erreur d’oublier ma carte d’identité chez moi. Du coup, j’ai été obligé de faire l’aller-retour Lorient-Marseille et je n’ai pas pu passer mon oral à Montpellier. A part cette petite mésaventure, j’ai eu un gros coup de cœur pour Euromed, probablement grâce à son cadre, et aussi pour l’EM Strasbourg car je trouvais la ville magnifique. A l’inverse j’ai été très déçu d’ICN qui était une école que je voulais intégrer à l’origine.

Tristan : J’ai passé 6 oraux au total et je dois avouer que l’école où je me suis senti le plus à l’aise a été Euromed... Pour la simple et bonne raison qu’elle a contribué à mettre un air de vacances dans mon périple (il faut dire que les calanques à 20min à pied au milieu des pins ça aide !). Sinon, bien sur Toulouse pour le cadre de la ville, l’emplacement et l’accueil.

Marine : Le tour de France a été un périple riche en découverte des écoles, mais aussi des différentes villes traversées. Il faut dire que c’est un voyage fatigant, éprouvant, stressant, riche en émotions. Mais il faut également profiter du voyage au sens culturel et festif, car cela reste une belle escapade. Les 2 premières écoles sont plutôt l’entraînement « en vrai », puis arrivent les écoles que tu souhaites vraiment : tu donnes tout et tu crois être paré à toutes les questions pièges. Et ensuite arrivent les dernières écoles, ou tu arrives fatigué, mais il faut bien y aller. Je conseille 6-7 écoles, c’est déjà bien épuisant !

Pour ma part j’ai décidé de tout concentrer sur une courte période, mais certains en profitent pour passer quelques jours à chaque escale. Mon coup de gueule ? Quand j’ai cru avoir convaincu le jury dans l’école que je visais, et qu’au final, je n’ai pas eu une bonne note. Je n'étais même pas sur liste d’attente ! Mon coup de cœur a été Nancy avec l’ICN, où je suis actuellement d’ailleurs. J’y suis arrivée sans grande conviction, fatiguée, c’était ma dernière école. Je suis donc allée passer l’entretien en début de matinée en me disant « de toute façon, je ne la veux pas spécialement ». Puis au cours de la journée, j’ai découvert l’ambiance, l’école, la ville et j’ai vraiment été séduite. Et au final, cela a été mon meilleur entretien !

Au final, quelle école avez-vous intégrée ? Vous pensiez intégrer cette école avant les oraux ?

Magalie : Avant mes oraux et mes résultats d’admissibilité, je ne jurais que par Skema mais je n’ai pas été admissible. Du coup, je me suis dit que j'allais tout faire pour avoir BEM ou Euromed. Mais au final j’ai eu l’EM Strasbourg.

Tristan : J’ai intégré Toulouse Business School. C’est la meilleure école que j’avais en sortant de mes écrits, et c’était surtout l’objectif que je m’étais fixé au cours de ma deuxième année de prépa.

Marine : Comme je viens de le dire, je suis maintenant à l’ICN business school de Nancy. Ce choix a vraiment été fait suite au Tour de France. Jamais je n’aurais pensé aller à Nancy avant. Comme quoi, tout peut changer en allant directement dans l’école.

Vous êtes enfin en école, vous devez être soulagés. Comment cela s'est-il passé depuis la rentrée ? Que pensez-vous des cours ? Vous faites partie d'une association ?

Magalie : Oui, depuis septembre je suis enfin en école et c’est un soulagement, je me dis que je n'ai pas souffert 2 ans pour rien. En ce qui concerne les cours, en venant d’une classe préparatoire technologique je trouve que c’est surtout de la révision : que ce soit en comptabilité, en droit ou en marketing, c’est en grande partie du déjà-vu. Enfin, pour ce qui est des associations, à l'EM Strasbourg il n'est pas obligatoire d'en faire partie.

Par contre, on peut cotiser et participer à des projets, puis en 2ème année, si on le souhaite, on peut faire partie du bureau ce qui suppose de partir à l’étranger en 3ème année. Cependant, comme je veux partir à l’étranger l’année prochaine, je participe juste à des projets. J'ai cotisé au BDA (bureau des arts) parce que je voulais faire de la danse et participer à l’EM Fashion Week.

Tristan : Toulouse Business School a la rentrée la plus tardive de toutes les ESC, ce qui n’est pas si mal pour pouvoir se reposer (ou pas !) de cet été riche en émotions. La rentrée s’est très bien passée car les étudiants organisent à Toulouse le S.W.A.T (Sois Welcome A Toulouse) et répartissent les étudiants en groupe de trente personnes (appelés unité) afin que chacun puisse sympathiser. De là naissent des apéros unité, des liens se tissent et de fil en aiguille on commence à se bâtir un bon cercle d’amis. Ce qu’il faut tout de suite saisir c’est que chacun est là pour faire des rencontres. Il ne faut donc pas hésiter !

Venant d'option Technologique, il faut avouer que le premier semestre n’a rien de bien palpitant car les bases sont reprises pour ceux qui découvrent la gestion, par exemple. Cependant, l’économie est très intéressante et appliquée à des maths, tout comme les statistiques. Concernant les assos, il faut distinguer (en tout cas à Toulouse) les campagnes (généralement BDE, BDS et BDA) et les recrutements d’assos qui ne demandent pas de liste. De mon côté, je serai un de ces joyeux fêtards qui défendra les couleurs de sa liste en mars prochain.

Marine : Ça y est, l’école de commerce, une nouvelle vraie vie étudiante qui commence. Contrairement aux idées reçues, on ne chôme pas arrivé en école ! On a beaucoup de dossiers de groupe à traiter puis à présenter à l’oral de manière formelle. Les cours se font en amphithéâtre, en groupe de minimum 60 étudiants. On est donc beaucoup moins proche des professeurs (qui restent cependant accessibles si besoin), et c’est à nous de nous prendre en charge. Et puis chez nous, en 1ère année, nous sommes obligés d’intégrer une association, qui nous prend également beaucoup de temps. Je fais partie de l’association Child’N’Fun, qui propose une activité par mois à des enfants handicapés. Cela nous demande beaucoup d’investissement pour trouver les fonds nécessaires à l'activité de l'association. Mais c’est très enrichissant, particulièrement lorsque l’on va à la rencontre des enfants ! Je vais d’ailleurs essayer de devenir présidente de cette association qui me tient à cœur.

Vouz avez dû rencontrer des étudiants venant de diverses formations, pensez-vous qu'avoir été en option technologique est un désavantage ?

Magalie : Oui, il y a un peu de tout mais les prépas technologiques sont minoritaires. Mais je pense que c’est un avantage, comme je l’ai dit plus haut, puisqu'une bonne partie des cours du 1er semestre sont de simples révisions pour nous.

Tristan : Je n’ai jamais pensé, au cours de ma scolarité, qu’avoir suivi l'option technologique pouvait m’être préjudiciable et l’ESC apporte encore plus d’eau à mon moulin ! C’est même un avantage et j’estime que l’on a le profil le mieux adapté et le plus malléable. Cependant, il ne faut pas se mentir, la finance est rarement notre tasse de thé. Mais il ne reste qu’à vous trouver un talent caché !

Marine : Au sein de ma promotion, il y a sur le campus de Metz tous les étudiants d’admission parallèle, qui ont déjà globalement les bases dans un grand nombre de matières. Ici à Nancy, c’est les prépas : scientifique, économique, littéraire, technologique. Le fait de venir d’option technologique n’est absolument pas un désavantage, au contraire ! A l’inverse des autres filières, nous avons étudié depuis 4 ans les matières que l’on retrouve en école, alors que les autres les découvrent juste. Nous avons donc un sacré avantage, bien que l’on reste minoritaire.

Avez-vous réfléchi aux électifs et aux majeures que vous serez amenés à suivre ?

Magalie : Je pense m’orienter plutôt vers l’audit financier ; après je verrais bien ce que le temps me dira.

Tristan : Un peu mais pas assez en profondeur. De loin, voilà ce que ça donnerait : Majeure International Business sur le campus de Barcelone en M1 puis Option Professionnalisante International Business encore une fois à Barcelone en M2. Mais j’ai encore le temps d’y penser et vous donc ! Attention au mois d’Avril, les concours !!! En tout cas, bon courage. Bossez convenablement et fixez-vous un objectif à atteindre. Enfin, soyez sûr de vous et restez qui vous êtes !

Marine : J’ai toujours eu à l’idée de faire de la comptabilité/contrôle de gestion, et il se trouve que l’ICN a une route finance très réputée. Au second semestre je vais donc prendre le module comptabilité avancé, puis si tout se passe bien, je continuerai sur la route finance l’année prochaine.

Je vous remercie d'avoir donné de votre temps pour répondre à mes questions. Je constate que vous avez vécu une expérience différente les uns les autres mais au final, c'est un vrai plaisir de vous voir heureux en école et de constater qu'après l'effort vient le réconfort.

Les concours approchent à grands pas, j'espère qu'au travers de cet article nous aurons rassuré les préparationnaires de la promotion 2013, avec un petit clin d'œil pour les options technologiques. Je vous souhaite à tous une belle continuation, n'hésitez pas à venir nous donner de vos nouvelles sur Ecoles2commerce.com !

Shirley AUTEUR : Shirley

Etudiante à Toulouse Business School après 2 ans de CPGE à Brest.

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