Ecoles de Commerce Liste des écoles Juliette, ESSEC 2009, en poste chez Arval

Juliette, ESSEC 2009, en poste chez Arval

Aujourd’hui, nous lançons une nouvelle rubrique sur Ecoles2commerce.com, qui consiste à interviewer des diplômés d’écoles de commerce pour en savoir plus sur leur parcours et sur leur job du moment. C’est Juliette qui a l’honneur de lancer avec nous cette nouvelle série d’interviews.

Bonjour Juliette et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Peux-tu revenir sur ton parcours depuis le bac jusque ton diplôme de l’école ?

Juliette : Bonjour ! Revenons donc (presque) 10 ans en arrière... j’ai passé un BAC S option mathématiques en 2003, après avoir passé tout mon lycée dans la banlieue de Bordeaux (dont je suis originaire). J’ai été admise en classe préparatoire au Lycée Montaigne, à Bordeaux, en section ECS, c’est à dire prépa économique voie scientifique. J’y ai passé deux ans dont je garde un très bon souvenir. A l’issue de la deuxième année de prépa, j’ai été reçue à l’ESSEC, que j’ai donc intégrée en septembre 2005.

La scolarité pour les admis sur concours (post - prépa) à l’ESSEC s’effectue en deux temps : une première année de tronc commun de cours, puis une période qui s’étale sur 2 à 4 ans, durant laquelle il faut valider des modules de cours de 30h (entre 25 et 30 modules en tout) dans des matières qui sont, pour la majorité, à la carte ; il faut durant cette période valider également une expérience internationale (au moins 6 mois durant ma scolarité) et plusieurs expériences en entreprise (au moins 18 mois durant ma scolarité).

J’ai choisi un cursus avec beaucoup de cours mathématiques (économétrie, statistiques financières, modèles décisionnels par exemple), mais également des cours dans des domaines totalement différent comme histoire de l’art, ou publicité ! Comme j’avais obtenu de bonnes notes dans un certains nombre de cours à dominante statistique, j’ai été admise dans un double diplôme conclu entre l’ESSEC et l’ISUP (Institut de Statistiques de l’Université de Paris, qui fait partie de l’UPMC, sur le campus de Jussieu à Paris). Grâce à cet accord entre les deux écoles, j’allais pouvoir obtenir le titre d’actuaire en parallèle du diplôme de l’ESSEC.

En termes de stages, j’ai commencé par 6 mois au siège de BNP Paribas à la fin de la première année. J’ai enchaîné avec un contrat d’apprentissage à mi temps chez EDF, 3 jours par semaine pendant 2 ans. Ensuite j’ai passé 6 mois en Allemagne en stage dans une PME, et j’ai ainsi validé mes 6 mois d’expérience à l’étranger ! J’ai été diplômée de l’ESSEC en octobre 2009. J’ai ensuite terminé mes études d’actuaire par un stage de recherche de 6 mois, sur le thème du capital-investissement en assurance.

Qu’as-tu pensé de ton passage à l’ESSEC ? Quel est ton retour d’expérience ?

Juliette : J’ai beaucoup apprécié mon passage à l’ESSEC. J’y ai rencontré des personnes intelligentes, stimulantes, ouvertes, très sympa, que ce soit parmi les élèves ou les professeurs. Je n’ai pas eu à redire sur la qualité des cours. Étant passée aussi par l’université, j’ai d’autant plus apprécié le confort d’avoir des amphithéâtres de cours neufs et bien équipés, des polycopiés des cours m’attendant dans mon casier, des secrétaires aimables et disponibles, des espaces prévus pour discuter ou travailler entre élèves, et un emploi du temps carré, très bien adapté au contrat d’apprentissage.

J’ai profité de la richesse des associations culturelles et sportives surtout en première année, puisque par la suite, le rythme de l’apprentissage et le fait de ne plus habiter Cergy me rendait ces activités difficiles. D’ailleurs, l’environnement de l’ESSEC, la gare RER de Cergy-Préfecture, n’a pas beaucoup d’intérêt. Mais le campus lui-même est très agréable, aéré, lumineux.

Selon toi, qu’est-ce que tu as appris à l’école qui te sert le plus au quotidien maintenant ?

Juliette : J’ai appris une quantité de théories, de formules, et d’informations pendant ma scolarité. Mais il me semble que ce n’est pas l’essentiel. Ce que j’ai appris de plus important tient aux savoirs-faire qu’aux savoirs, et se construit plutôt sur ce qui est en dehors du livre (ou du powerpoint ! ): Décortiquer une information, savoir travailler en équipe avec des élèves ou des collègues de travail, de différents âges, compétences, entreprises, origine... et comprendre qu’un projet qui a l’air parfait sur le papier, peut ne jamais aboutir si les parties prenantes ne s’entendent pas. On nous montre par l’expérience que, lorsque vous faites une présentation mal conçue, sans conviction, votre auditoire (les autres élèves du cours) ne vous écoutent que d’une oreille. On nous apprend à faire des choix.

Peux-tu nous expliquer ce que tu fais aujourd’hui chez Arval ? Et quelles sont les activités d’Arval ?

Juliette : Arval est une filiale de BNP Paribas, qui propose des services de Location Longue Durée de véhicules aux entreprises. Concrêtement, une entreprise qui veut fournir une voiture de fonction à ses salariés, peut faire appel aux services d’Arval qui gère toute la logisitique depuis la commande du véhicule neuf, jusqu’à sa reprise quelques années plus tard, ainsi que tous les passages au garage, moyennant un loyer mensuel. Cela simplifie donc la gestion de la trésorerie de l’entreprise, et lui évite toutes les complications de l’entretien des véhicules.

Pourquoi Arval est-elle une filiale de banque ? Le véhicule acheté par Arval et loué à l’entreprise est assimilé à un actif financier. A la fin du contrat, l’entreprise restitue le véhicule et arrête de payer le loyer. Arval doit alors vendre le véhicule d’occasion au meilleur prix possible, avec un objectif de gain financier.

Je suis aujourd’hui analyste risque d’actifs chez Arval. Cela consiste en une conséquente partie “technique”, puisqu’il s’agit d’estimer le prix de revente futur du véhicule via des méthodes de modélisation statistique. Je passe donc une bonne partie de mon temps à écrire du code, faire des tests et regarder des chiffres. La seconde partie est plus “sociable” : Arval est présente dans 22 pays, et je suis amenée à me déplacer dans différentes filiales afin vérifier la bonne utilisation des modèles statistiques développés à Paris. Tout le monde parle anglais.

As-tu eu des difficultés pour trouver ton premier emploi ? Comment as-tu trouvé ce job ?

Juliette : Ce job chez Arval est en fait déjà mon deuxième emploi. J’ai été contactée directement par un recruteur qui avait trouvé mon CV sur des sites professionnels comme viadeo ou linkedin, dans quelques mois après l’obtention de mon titre d’actuaire, début 2011. J’ai auparavant passé un peu plus d’un an à la direction financière du groupe PSA Peugeot Citroën, en tant que responsable des prévisions de marché automobiles.

Le marché de l’emploi était effectivement assez morose début 2010 lorsque j’ai commencé à chercher du travail. J’ai envoyé une grande quantité de candidatures, pour des offres où j’avais le profil. Pour la majorité d’entre elles, je n’ai jamais reçu de réponse, pas même un “non”. J’ai finalement pu choisir entre plusieurs offres et signer un CDI en moins de 6 mois.

Quels sont les avantages offerts par le groupe BNP Paribas aux jeunes diplômés ?

Juliette : De l’ambition, des projets stimulants, une recherche d’amélioration continue : dans mon cas, j’ai l’impression que mon travail vient contribuer à améliorer ce qui était fait avant ; c’est très motivant. Des filiales, des interlocuteurs, et des futurs jobs potentiels, partout dans le monde. Des conditions de travail de bonne qualité (bureaux et matériel informatique, salle de sport dans les locaux, beaucoup de RTT y compris la première année !) et puis les mêmes avantages que beaucoup de grandes entreprises : un CE, une cantine, une conciergerie...

D’accord, et pour finir comment vois-tu la suite ?

Juliette : Je suis depuis seulement un an chez Arval, et je ne m’ennuie pas du tout pour le moment ! J’ai plusieurs idées en tête : pourquoi pas me rapprocher de mes études d’actuaire et aller travailler dans la filiale assurance du groupe, ou encore partir quelques années à l’étranger... en m’assurant de garder toujours un peu de temps pour mes centres d’intérêt personnels.

Sébastien Lardez AUTEUR : Sébastien Lardez

Fondateur d'Ecoles2commerce.com et diplômé de GEM. Je blogue sur le monde des grandes écoles de management et m'intéresse particulièrement au web, à l'innovation et au monde de l'entrepreneuriat.

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