Ecoles de Commerce Liste des écoles L’aventure parisienne débute à Cergy !

L’aventure parisienne débute à Cergy !

Durant ma première nuit à l’hôtel à Nantes, j’ai appris en même temps une bonne nouvelle : j’étais convoqué pour ma journée d’oraux le lendemain des tests psychotecniques de l'ESSEC ! Je n’étais pas obligé donc, contrairement à la grande majorité, de faire deux voyages vers Cergy. Après cette première étape à Nantes, je suis resté le soir-même à l'hôtel et ne suis reparti que le lendemain. Me voilà alors, en début d’après-midi, mercredi 19 juillet, dans le train direction Paris.

Mon arrivée à l’école

Après quelques correspondances en métro et RER A, me voilà arrivé, dans les environs de 17h, à la gare de Cergy-Préfecture. Tout de suite, je découvre que des passagers de mon RER viennent ici pour la même chose que moi : un petit groupe de 10 personnes se regroupe alors devant les admisseurs qui arborent fièrement leur T-Shirt de l’ESSEC.

Deux admisseuses nous emmènent alors en direction de l’école, située à 5 minutes à pied de la gare RER. Elles commencent à nous présenter le programme de la soirée pendant le chemin, accessible à tous, même ceux qui, comme moi, ne logent pas à la résidence. Dès notre arrivée à l’école, le ton est donné : un long tapis rouge nous attend aux portes de l’ESSEC. Au début de celui-ci, un stand pour régler le logement pour ceux qui y dorment ; à la fin, un autre stand pour confirmer son arrivée.

A peine enregistré, une admisseuse vient à ma rencontre pour me proposer d’emmener ma valise à la bagagerie (forcément, il faut prévoir ce qu’il faut pour une semaine sans rentrer chez soi !). Arrivé au grand hall, l’ambiance est au rendez-vous. A l’occasion, la salle est entièrement décorée avec une ambiance tropicale : palmiers, transats… Il ne manque plus que le soleil ! En effet, un gros orage ce jour-ci annule la soirée barbecue initialement prévue.

Le BDE s’est alors empressé de commander des pizzas pour toute la salle. Au cours de ce repas improvisé, un miniconcert est organisé, mettant en valeur les talents artistiques des élèves. Durant cette première soirée,  je visite l’immensité des locaux de l’école, notamment les couloirs des très nombreuses associations : l’école compte en effet plus de 100 associations !

J’ai par la suite été gentiment raccompagné jusqu’à mon hôtel, situé à 5 minutes à pied de l’école. Je découvre d’ailleurs par la même occasion qu’un grand centre commercial est à quelques mètres de l’ESSEC ! De quoi vivre sur un très petit périmètre !

La journée des tests

Jeudi 20 juillet, je me rend à pied à la gare, point de rendez-vous donné par les admisseurs. Pourquoi la gare ? Pourquoi pas l’école ? Tout simplement car la journée des tests se déroule au Hall Saint Martin pour raison de capacité d’accueil. Des navettes réservées par l’école nous emmènent alors sur place, dans ce Hall qui va réunir les 860 admissibles pour toute une journée.

Après un petit accueil dans le hall principal, avec un petit déjeuner gratuit servi à la grande foule, nous sommes invités à nous diriger dans la salle voisine : une énorme salle remplie de tables individuelles, comme pour les écrits du concours. Une fois tout le monde installé, le concepteur du sujet et d’autres membres de l’administration de l’école, assis à un bureau situé sur la scène, donnent un petit discours pour expliquer le déroulement de la journée.

Un surveillant est attribué par rangée pour la distribution des sujets et la surveillance du déroulement des épreuves. Sur notre table, uniquement une bouteille d’eau et un stylo-feutre noir fournis par l’école. Puis on nous distribue un livret de questions et un livret de réponses, avec des pages de couleurs différentes, chacune correspondant à un test précis. Il faut savoir qu’au total, environ 10 tests différents sont réalisés !

Tout est rigoureusement chronométré. Seul le concepteur donne l’ordre de tourner la page. Nous nous retrouvons alors avec une consigne, un exemple pour illustrer et mieux comprendre, puis une série de questions sur ce même test. L’exemple est d’ailleurs en général beaucoup plus facile que les questions qui suivent… Un temps précis nous est donné pour traiter ce test, 20 minutes, 30, parfois plus, et il est strictement interdit aux candidats de commencer le prochain test ou de revenir au test précédent durant ce temps imparti. Les différentes couleurs sont d’ailleurs faites pour permettre aux surveillants de vérifier que cette règle est respectée. Les questions doivent être reportées sur le livret de réponses et peuvent être corrigées.

Concernant les tests eux-mêmes, personnellement, je n’ai pas du tout été préparé à cette épreuve durant mes deux années de CPGE, mais cela n’est pas vraiment un handicap. Il s’agit de tests de logique mathématique, avec des suites de nombres ou de lettres, ou encore des problèmes mathématiques, mais aussi de connaissance linguistique avec des définitions, des antonymes, etc. Il y a également un test spécial au milieu des autres : un test de mise en situation dans lequel nous sommes plongés dans le rôle d’un manager. Pour moi, le test le plus difficile est celui de la logique géométrique.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il faut faire de son mieux sans pour autant faire n’importe quoi. Cette épreuve est rarement décisive dans la moyenne finale du candidat, malgré son fort coefficient (10/30). En effet, l’écart-type des notes est très réduit. Il faut faire de son mieux sans chercher à répondre à tout prix à toutes les questions : le temps est parfois insuffisant, et les mauvaises réponses sont sanctionnées de points négatifs.

Après deux/trois heures de tests le matin, place à l’ambiance de l’école au midi ! Je passe alors, en premier (!), dans le couloir formé par des admisseurs qui étendent fièrement des banderoles de leurs associations au-dessus de nos têtes, le tout sur une musique triomphante. Un grand stand est à notre disposition pour nous fournir en sandwichs, boissons et desserts. Pendant le reste des 2h de temps de pause, dans le hall principal, la grande majorité des associations sont représentées sous forme de stands : BDA et autres associations artistiques (théâtre, journalisme, photographie, etc.), BDS et autres clubs sportifs, humanitaire, entrepreneuriales et représentantes de la diversité (minorités ethniques, sexuelles, etc.). Une petite scène est également montée au fond du hall, sur laquelle le BDE montre ses nombreuses chorégraphies sur diverses chansons cultes de l’ESSEC.

Durant l’après-midi, on recommence : à nouveau deux/trois heures d’autres tests. Une sacoche de l’école, contenant un bracelet, un stylo, une grande multitude de feuilles présentant les associations et un jeu de cartes aux couleurs du BDE actuel, nous attende sur notre table. A la fin des tests, les surveillants nous distribuent un avant-goût de ce qui nous attende pour notre deuxième journée à l’ESSEC : le questionnaire de l’entretien. Comme pour le reste de la journée, le chronomètre est à l’appui. Nous disposions de 30 minutes pour remplir ces 4 pages sur notre identité, notre parcours, nos projets, mais aussi d’autres questions plus originales comme un commentaire de citation ou « le sujet dont on ne veut surtout pas parler » (question piège !). A noter que ce questionnaire est « légèrement modifiable » juste avant l’entretien, le jour-même, donc il vaut mieux ne rien écrire qu’écrire n’importe quoi sous la pression du temps !

La journée des oraux

Vendredi 21, me revoilà à l’école pour un troisième jour à Cergy. Sur le même tapis rouge que le premier jour, au bout, un autre stand pour nous distribuer la fameuse convocation. A l’inverse d’Audencia, j’apprends alors que je passerai d’abord l’entretien puis les langues. Après un petit déjeuner servi gratuitement dans la pièce tropicale, rendez-vous à l’amphithéâtre pour une présentation administrative de l’école… A laquelle je n’ai pas pu assister. En effet, 5 minutes après le début du discours, une des admisseuses appelle les candidats convoqués pour les premiers entretiens, et je figure sur cette liste ! Accompagné d’une dizaine d’autres candidats, je traverse l’école jusqu’au point de rendez-vous. Nous tirons tous, chacun notre tour, un numéro de jury, et l’administration nous rend par la même occasion nos questionnaires. Un tableau d’affichage est présent dans la salle, sur lequel sont affichées les compositions des 12 différents jurys de la journée.

Une admisseuse nous conduit à nos salles respectives. J’en profite pour demander quelques derniers renseignements pointus sur mon parcours éventuel au sein de l’école. Le président du jury sort et prend mon questionnaire. Pendant 5 minutes, le jury étudie alors mes diverses réponses écrites la veille. La porte s’ouvre à nouveau, et j’entre alors pour 45 longues minutes.

Le jury se présente brièvement, composé d’une étudiante en troisième année qui, par chance (ou pas), a fait la chaire qui m’intéresse, et deux anciens diplômés de l’ESSEC de deux générations différentes. Après une brève présentation, les questions commencent. Les membres du jury se penchent plus précisément sur mon projet professionnel, à savoir le commerce international. Après les questions classiques telles que les qualités requises pour un tel emploi, les choses se corsent.

Tout au long de l’entretien, le jury cherche à me déstabiliser, sûrement pour voir comment je réagis face à une telle situation. On me pose alors des questions techniques et ultra précises sur les délocalisations, la situation économique au Portugal (du fait de mes origines), les syndicats en Allemagne, etc. Je réussis tout de même à évoquer quelques expériences, telles que mon club de basket, mais les jurys cherchent tellement à approfondir et creuser que je n’ai pas l’occasion de dire tout ce que j’ai à dire, même en 45 minutes ! Le jury n’est revenu qu’une seule fois sur mon questionnaire, à propos de la question des sujets dont on avait envie de parler, ce qui m’a permis de me valoriser quelque peu, mais pas assez à mon goût. Et enfin, la question piège… « Vous êtes admissible à HEC, donc nous perdons notre temps avec cet entretien ? ». Je pense qu’il faut savoir être franc sur ses préférences, tout en valorisant tout de même ce qui nous attire à l’ESSEC.

Après quelques discussions avec les différents admisseurs, place à l’épreuve d’Allemand LV2. Contrairement à mon oral d’Audencia, les choses se déroulent plutôt à mon avantage ! Je tombe sur un texte écrit sur le parti altermondialiste allemand, et il se trouve que nous avons grandement étudié le système politique allemand durant nos dernières heures de cours : coup de chance ! 20 minutes de préparation plus tard, après une rapide introduction, l’examinatrice m’interrompt pour me complimenter sur mon « excellent accent »… Rien de mieux pour me mettre en confiance ! Je termine alors avec aisance mon exercice de synthèse/commentaire habituel, puis nous avons un court débat à propos de la politique actuelle en Allemagne qui ravit le jury.

Pendant la pause déjeuner, servi par la petite cafétéria de l’école, nous sommes invités à assister à un nouvel amphithéâtre, dirigé cette fois-ci par le BDE. Un petit jeu, parodie de Secret Story, est alors organisé, impliquant deux admissibles et un faux admissible (admisseur jouant le rôle). Puis viennent les traditionnelles chorégraphies et vidéo des admissibles. A la sortie, trois admisseurs à un stand nous distribue d’autres petits goodies : un T-Shirt, mais aussi, plus original, des espadrilles !

Pour l’oral d’Anglais LV1, mêmes modalités : 20 minutes de préparation et 20 minutes de passage. Mon texte décrit le projet d’une « Silicon Valley à l’anglaise » et de la volonté d’attraction de cerveaux français de la part de David Cameron. Je fais alors facilement le lien avec l’actualité concernant la taxe de François Hollande et le tapis rouge déroulé par le Prime Minister. Durant l’entretien, le jury, composé de deux natifs, s’attarde peu sur le texte et me pose des questions sur moi et sur mon futur, avant de se forcer à poser l’une des questions obligatoires proposées sur une feuille qui leur a été imposée.

En ressortant confiant de ce dernier oral, et après divers correspondances en RER/métro/train, je peux enfin profiter d’une petite pause pour me reposer de cette semaine chargée.

Philippe De Amorim AUTEUR : Philippe De Amorim

Philippe, 18 ans, étudiant de l'ESSEC en programme Grande Ecole à partir de Septembre 2013, et ancien CPGE pendant deux longues années en voie ECE au Lycée Georges Clemenceau de Reims.

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