Ecoles de Commerce Liste des écoles Delphine, étudiante à l'ESCP Europe

Delphine, étudiante à l'ESCP Europe

Cette semaine, nous sommes allés à la rencontre de Delphine pour qu'elle nous parle un peu plus en détails de son école, l'ESCP Europe !

Peux-tu nous résumer ton parcours scolaire avant l'école de commerce ?

Delphine : Parmi les gens de mon école, on peut dire que j’ai un parcours assez classique : j’ai obtenu mon Bac ES avec mention Très Bien en 2006 dans un grand lycée parisien. J’ai décidé, ensuite, de faire une classe prépa à Notre Dame du Grandchamp à Versailles. Et puis, après ces deux ans, j’ai passé les concours et intégré l’ESCP Europe – ESCP-EAP à l’époque.

Pourquoi ton école et pas une autre?

Delphine : En fait, pour moi, la question est plutôt : pourquoi une école de commerce et pas autre chose ? Je m’explique : j’ai toujours voulu travailler à l’étranger. Je suis très curieuse et j’adore voyager. Et surtout, j’ai un projet professionnel assez précis : je voudrais faire du commerce international dans un secteur assez spécifique. L’école de commerce est donc pour moi, plus un outil qu’une fin en soi.

Donc, quitte à choisir une école de commerce après deux années très difficile en prépa, autant qu’elle soit aussi bien classée que possible ! C’est donc plus l’ESCP qui m’a choisie que l’inverse… Je voulais aussi rester en région parisienne, cela me permettait de rester assez proche de ma famille. Sans compter que la dimension internationale de l’ESCP m’attirait beaucoup.

Quelles sont les spécificités de ton école ?

Delphine : L’ESCP est connue pour le prestige de sa formation, pour sa dimension internationale ainsi que pour sa localisation géographique (en plein cœur de Paris). L’école se classait en 2009 deuxième école de commerce européenne au Financial Times et fait partie des ‘Trois parisiennes’, les trois meilleures écoles françaises. Les cours, les intervenants et les professeurs sont de qualité (surtout à partir du cycle Master…) et les associations nous permettent dès la deuxième année d’avoir de vraies responsabilités dans des projets d’envergure.

L’école est aussi très développée à l’étranger. Elle possède cinq campus : Paris, Londres, Madrid, Berlin et Turin. Les étudiants peuvent choisir de changer de campus chaque semestre. Il y a aussi une soixantaine d’accords d’échange ainsi que 10 double-diplômes avec des universités partenaires prestigieuses, la plus connue étant Cornell, école américaine de la Ivy League. Enfin, en étudiant à l’ESCP, on peut profiter de la vie culturelle et étudiante de la capitale à fond !

Que penses-tu en général de ton école ?

Delphine : Les cours de l’ESCP sont comme partout ailleurs. On y apprend les mêmes statistiques, la même comptabilité, le même droit de l’entreprise, le même… bref, vous avez compris. A mon avis, la vraie valeur ajoutée de l’école est son réseau des anciens, ainsi que sa réputation dans les entreprises. C’est quand même finalement ça qui fait une grande partie de notre employabilité !

Si tu dois vraiment citer un inconvénient (ou plusieurs) de ton école ?

Delphine : Je dirais que l’inconvénient majeur de l’ESCP est de ne pas avoir de campus dans Paris. J’entends par campus des logements pour tous dans l’école même. Du coup, il est difficile de fédérer les gens dans les associations.

Attention aussi au piège des 5 campus de l’école en Europe. Malgré tout, c’est quand même sur le campus parisien que l’on a les professeurs de plus haut niveau et la vie associative la plus riche. Sans compter qu’à partir du M1, on peut commencer à orienter ses choix de cours et à donner une cohérence à son CV. Cela se fait par le biais d’ « électifs », c'est-à-dire de cours facultatifs que l’on peut choisir de suivre. A Londres en M1, par exemple, on ne peut pas choisir ses électifs et les cours obligatoires sont majoritairement tournés vers la finance (si c’est votre voie, foncez ! Sinon, attention à la mauvaise surprise…).

Dernier inconvénient, le logement. Il est difficile et cher de se loger dans Paris. La résidence de l’ESCP est assez loin de l’école et le loyer y est prohibitif (700€ par mois pour un 24m²). La colocation est possible. Mais tous les propriétaires ne l’acceptent pas. A deux, il est très difficile de trouver un appartement à moins de 600€ par personne (retirer à cette somme les 110€ d’APL de la CAF par personne).

Que penses-tu des cours dans ton école ?

Delphine : Comme je l’ai dit plus haut, et sans langue de bois ni fausse autopromotion, les cours sont bons mais pas meilleurs qu’ailleurs. Ceux de première année en particulier sont assez décevants… En revanche ça s’améliore très largement dès le M1, quand on commence à choisir ses électifs et que l’on a eu un stage pour appliquer concrètement ce qu’on apprend en classe.

L’école est-elle tournée vers l’international ? Comment cela se concrétise-t-il pour toi ?

Delphine : L’international est une dimension fondamentale de l’ESCP. La preuve, depuis 2009, nous nous appelons ESCP Europe ! Les étudiants sont fortement incités à être très mobiles : entre les campus, avec d’autres universités… La mobilité est une qualité tellement importante dans une entreprise et surtout dans les métiers que nous visons qu’il me semble important de l’inculquer dès l’école, avant de commencer à réellement travailler.

Concrètement, donc, nous avons la possibilité à chaque semestre de changer de campus au sein de l’école. A partir de la troisième année, il est aussi possible de faire un accord d’échange. C'est-à-dire que l’on va suivre ses cours dans une université partenaire à l’étranger. Il y a 68 de ces accords à l’ESCP. On a aussi la possibilité de faire un double-diplôme. Le principe est le même sauf que l’on obtient à la fin de ses études le diplôme de l’autre université.

Dernière considération pour le moins concrète, même quand on est à Paris, il faut savoir parler plusieurs langues ! Pour ceux qui passent les concours prépa, le coefficient des langues est plus fort à l’ESCP que dans les autres écoles. De plus, une fois intégré, tous ceux qui n’ont pas eu la moyenne doivent suivre un « lectorat » pour améliorer leur niveau. Il s’agit de rendez-vous de 20 minutes (un peu comme les colles des préparationnaires) où on discute d’un sujet d’actualité avec un natif.

Le temps minimum à passer à l’étranger pendant ses études à l’école est de trois mois. Cela fait, certes, peu pour une école dont l’atout majeur est l’international. Sauf qu’il faut savoir que la très grande majorité des étudiants remplit cette obligation plus que largement. Souvent, les étudiants ont 6 à 12 mois d’expérience internationale. Parfois plus. Sans compter qu’avec la réforme des filières, cette tendance s’accentue.

Quelle est l'ambiance de ton école ? Les associations sont-elles dynamiques ?

Delphine : Ayant moi-même des responsabilités dans une super asso, j’aurais tort de vous dire non ! Comme je l’ai déjà abordé un peu plus haut, l’école n’a pas de campus à Paris. La vie associative est donc peut-être un peu moins riche que si nous vivions H24 ensemble. Mais cela n’empêche pas les gens de se mobiliser pour les projets qui leur tiennent à cœur. Notre BDE nous organise avec amour de nombreuses soirées, dirons-nous, festives. Notre JE est la deuxième de France…

Je suis personnellement rédactrice en chef de l’édition 2010 de Paris Tenu. C’est l’association de l’ESCP qui publie chaque année à 100.000 exemplaires un guide de Paris gratuit destiné aux étudiants. Il sort tous les ans en avril et nous préparons en ce moment même un super guide 2010 sur le thème du cinéma !

Dans quelles autres écoles étais-tu admise ?

Delphine : J’étais admise à l’EM Lyon, à l’EDHEC, à Audencia et à Grenoble Ecole de Management.

Lesquelles t'auraient intéressées et pourquoi ?

Delphine : J’ai eu un mauvais feeling à Lyon après l’accueil admissible. Tout le monde l’a trouvé fantastique, pas moi. Cependant, j’aime beaucoup l’idée du stage de six mois à l’étranger dès la première année. A l’ESCP, à la fin de la première année et avant d’entrer en cycle Master, on doit faire entre 9 et 12 semaines de stage. C’est un format un peu bâtard que les entreprises ont du mal à accepter. Il est nous est donc généralement difficile de trouver un stage en pré-master.

Si c'était à refaire ?

Delphine : Je referais !! Quelle question !

Comment finances-tu tes frais de scolarité ?

Delphine : J’ai la chance d’avoir des parents qui me supportent financièrement. Cependant, en première année, les boursiers ne paient que 50% des frais d’école et dès la deuxième année, on peut choisir la filière apprentissage qui permet d’être payé par l’entreprise et de ne pas avoir de frais de scolarité. Des prêts sont aussi facilement accordés aux étudiants.

Un conseil à donner aux futurs étudiants ?

Delphine : Présentez l’ESCP, vous n’êtes pas à l’abri de réussir !

Autre chose à ajouter ?

Delphine : Si vous êtes arrivés jusque là, vous êtes déjà courageux ! Je ne vais donc pas en rajouter !

Merci à Delphine pour ce témoignage !

Sébastien Lardez AUTEUR : Sébastien Lardez

Fondateur d'Ecoles2commerce.com et diplômé de GEM. Je blogue sur le monde des grandes écoles de management et m'intéresse particulièrement au web, à l'innovation et au monde de l'entrepreneuriat.

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