Ecoles de Commerce Liste des écoles Je n’aimerais pas passer mes concours en 2013

Je n’aimerais pas passer mes concours en 2013

C’est à une période étrange faite de doutes et d’incertitudes que l’on assiste depuis quelques semaines. D’un côté les écoles de commerce françaises sont en effervescence et multiplient les fusions, de l’autre les modalités des concours s’en trouvent bouleversées et c’est même tout un système qui pourrait être remis en cause, si l’on en croit les dires de Jérôme Caby, directeur général d’Ecricome et d’ICN Business School.

A l’époque où j’ai passé mes concours en 2006, les choses étaient relativement simples pour les prépas. Il existait deux grandes banques de concours, la BCE et Ecricome. Pour chacune il fallait choisir ses écoles, payer des frais plus ou moins importants, et passer un nombre d’épreuves aléatoires, mais jamais plus de 3 fois l’épreuve d’anglais. Au final, seulement deux inscriptions maximum, et une seule procédure pour choisir son école en fonction de son classement. Cela me paraissait insurmontable car je confondais les épreuves de concours, l’inscription, et le choix de l’école. Mais c’était facile.

C’était l’époque de l’ESC Lille et du Ceram, de l’ESC Bordeaux et d’Euromed, bien avant Skema, bien avant Kedge, et bien avant FBS. L’ESC Toulouse faisait encore partie d’Ecricome et les écoles ne se faisaient pas encore toutes appeler “Business School”. Je me souviens que le candidat que j’étais aurait bien eu du mal à différencier les écoles et que jusqu’à la période des écrits le seul point de repère véritable était les classements de la presse. Puis vinrent les oraux, la découverte des écoles, de leur ville, des programmes. Depuis je n’ai eu de cesse de répéter à qui sollicitait mes conseils pour le choix de son école d’attendre les oraux, et de juger alors. C’était facile.

A l’inverse, l’avenir doit sembler bien incertain pour celles et ceux qui seront bientôt amenés à passer leurs concours en 2013. Il leur faut tout d’abord comprendre la logique des fusions d’écoles. Mais pour cela, l’histoire récente offre des exemples, et l’on admet volontiers que 1+1 = 3. Plus difficile peut-être, est le résultat du calcul 1+1+1+1+1. Et je préfère passer sur toutes les équations intermédiaires et autres accords. Ceux-là, comme le contenu exact des programmes, les étudiants admis auront tout le loisir de les étudier une fois installés sur leur nouveau campus. Non, ce qu’il me semble vraiment inquiétant pour les candidats aux prochains concours, ce sont les concours eux-mêmes.

Où et quand faudra-t-il s’inscrire ? Combien d’épreuves faudra-t-il passer ? Quel en sera le prix ? Les dates des écrits, et plus encore celles des oraux, seront-elles harmonisées ? Quelle sera la procédure d’affectation ? Comment se fera le choix de la ville dans le cas des écoles nouvellement fusionnées ? Autant de questions auxquelles j’espère vivement que toutes les parties prenantes, écoles et banques de concours, auront l’occasion de répondre rapidement. Car si les candidats ne les posent pas déjà, c’est probablement qu’ils sont trop occupés à étudier pour imaginer que les choses puissent être aussi compliquées.

Depuis six ans j’ai suivi avec attention les évolutions de nos écoles de commerce. D’abord en tant qu’étudiant, puis avec Ecoles2commerce.com, où nous nous efforçons de répondre aux questions que nous nous sommes nous-mêmes posées un jour. Et le moins que je puisse dire, c’est que je n’aimerais pas passer mes concours en 2013.

Damien Varron AUTEUR : Damien Varron

Diplômé de l'ESC Grenoble, je m'intéresse au web, à l'entrepreneuriat, au coworking et à tout ce qui touche à la vie numérique, surtout si c'est à Bordeaux ! Développeur pour Ecoles2commerce.com et d'autres projets...

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